Résumé

L’agriculture de conservation des sols (ACS) n’est pas née avec la découverte du changement climatique. Elle est née de la volonté d’agriculteurs de préserver et de restaurer leurs sols et elle s’est développée en marge des politiques publiques. L’initiative 4-pour-mille (https://www.4p1000.org/fr) met en avant l’ACS comme solution de premier plan pour séquestrer le carbone dans les sols (figure 1), ce qui a suscité une grande production d’articles scientifiques et de prises de position, tant pour soutenir cette option que pour en souligner les faiblesses. Il en résulte des controverses et des affirmations probablement illisibles pour la plupart des acteurs. Cet article, s’appuyant sur les résultats de nos recherches, vise à apporter quelques éclaircissements sur les enjeux liés à la teneur en matière organique des sols en agriculture, notamment les enjeux climatiques, et les apports de l’ACS, à travers un retour d’expérience à grande échelle sur la région lémanique (cantons suisses de Vaud et Genève).

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