Résumé

L’article propose une alternative à l’approche constructiviste des paniques morales. Il présente les grandes lignes de la sociologie pragmatiste, inspirée des travaux fondateurs de la philosophie pragmatiste et de l’ethnométhodologie, pour saisir à nouveaux frais les paniques morales comme des troubles partagés qui entourent le vivre-ensemble. Cette invitation s’appuie d’une part sur l’analyse de l’emploi de la panique morale comme a priori pour comprendre le problème des jeux vidéo violents, tel qu’il est présenté majoritairement dans la littérature académique des game studies. D’autre part, une enquête empirique montre qu’un tel problème public ne donne pas systématiquement lieu à une panique morale, comme l’indique le cas de l’interdiction des jeux vidéo violents en Suisse.

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