Résumé

Cette étude a pour objectif de comparer la performance de simulation des volumes d’eau d’infiltration profonde dans un bassin versant urbain (Source de Pilettes, Fribourg, Suisse) entre un modèle simplifié (méthode rationnelle) MR et l’outil SWMM. Les simulations sont également confrontées à des valeurs de débit mesurées au cours d’une période de 40 ans. Les écarts entre les valeurs d’infiltration annuelle simulées et observées sont d’environ 3.2 fois plus grands pour MR par rapport à SWMM. Néanmoins, tous les deux modèles présentent une estimation satisfaisante des volumes d’infiltration cumulés sur une période de 40 ans (écart de 1% pour MR et de 2% pour SWMM). La performance du modèle SWMM montre l’importance de la variabilité journalière de la pluie et l’évapotranspiration afin d’expliquer les dynamiques des eaux d’infiltration profonde à l’échelle annuelle. Les deux modèles reproduisent une décroissance des volumes d’infiltration profonde au cours des décennies, ce qui correspond aux données d’infiltration mesurées. Les hypothèses de modélisation établies suggèrent que cette décroissance de l’infiltration s’explique plutôt par la météorologie, c.à.d. par l’augmentation/réduction de l’évapotranspiration et/ou des volumes de pluie, au lieu de changements des caractéristiques physiques liés e.g. à la réduction de la couverture végétale.

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