La question de l’autodétermination des personnes avec une déficience intellectuelle engage sur le plan des pratiques une réflexion sur les responsabilités qui y sont liées. Il semble nécessaire de concilier en effet le droit à l’autodétermination des personnes vulnérables et la prise de risque que ce droit implique de facto pour elles. Ce chapitre décrit ce dilemme éthique en s’appuyant sur une étude menée en Suisse romande consacrée à l’aspect relationnel de l’accompagnement à l’autodétermination. Il explique comment l’établissement d’une relation de partenariat entre les professionnels et les participants avec une déficience intellectuelle engagés dans la recherche a permis de résoudre ce dilemme. Une analyse symbolique de ce dernier est également proposée afin de dégager un sens collectif. Enfin, des pistes d’accompagnement mobilisant des attitudes et des savoir-être particuliers sont proposées en vue de favoriser le partenariat dans l’accompagnement à l’autodétermination des personnes avec un déficience intellectuelle.