Si les objets numériques comme les smartphones sont souvent critiqués pour leur obsolescence rapide, et donc pour leur coût environnemental, comme en attestent d’autres chapitres de cet ouvrage, de multiples initiatives ont récemment éclos afin de lutter contre celle-ci. Elles prennent des formes diverses, des régulations nationales ou supranationales récemment proposées par les pouvoirs publics pour promouvoir les pratiques de réparation jusqu’aux entreprises, comme Fairphone, qui tâchent de produire des objets numériques de manière plus vertueuse. Dans ce contexte, un autre angle concerne l’apparition, depuis quelques années, de lieux de remise à neuf et de maintenance dans des boutiques a6 liées ou non aux industriels producteurs de smartphones ; sans parler des possibilités de restaurer l’appareil soi-même grâce à la documentation trouvée en ligne, ou par la participation à des ateliers de remise à neuf dans les hackerspaces ou Repair Cafés qui fleurissent depuis quelques années. Même si cette situation n’est pas satisfaisante, une portion croissante de particuliers et d’entrepreneurs, dans la sphère commerciale ou non marchande, tentent ainsi de reprendre la main, et d’améliorer la durabilité de ces appareils.