Résumé

Aujourd’hui largement colonisée par les rythmes diurnes, la nuit urbaine a longtemps été le parent pauvre des politiques d’aménagement. La nécessité de coordonner la multiplication des usages divers et parfois antagonistes de la nuit a toutefois conduit à ce que la ville nocturne soit désormais devenue un espace-temps où l’on expérimente des solutions — dans les interstices des règlements, dans les plis du territoire. Londres crée une Night-Time Commission dont l’objectif est de développer son économie nocturne. Lisbonne dispose d’une planification urbaine 24 h/24 le long de son waterfront. Sous l’impulsion de son maire de la nuit, Amsterdam accorde des licences 24 h/24 à certains clubs de sa périphérie. Lyon se dote d’une Charte de la vie nocturne pour concilier « animation, tranquillité, sécurité, développement touristique, vie culturelle, santé et prévention. Paris, Nantes, Strasbourg ne sont pas en reste. Plus proche du lieu d’organisation de cette journée d’étude, la Ville de Lausanne se dote d’un organe, le Forum vie nocturne — poursuivant des objectifs à la fois prospectifs et normatifs —, qui doit permettre de consolider une approche transversale de la nuit. La République et canton de Genève élabore, elle, une fiche spécifique dans son Plan directeur cantonal 2030. Mais, à être trop planifiée, la nuit est encore la nuit ?

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