Résumé

Contexte: Les directives anticipées (DA) permettent à toute personne de faire connaître sa volonté en cas d'inca­ pacité de discernement. Conçues pour renforcer la capacité d'autodétermination sur le plan médical, les DA rencontrent des résistances nécessitant d'identifier des personnes-res­ sources pour leur élaboration. Les ostéopathes seraient des personnes idéales, en raison de la relation tissée avec leur patientèle et du déroulement de leurs consultations. Objectif: L'objectif de ce travail était d'examiner les connais­ sances, attitudes et pratiques des ostéopathes en matière de DA. Méthodes: 57 ostéopathes ont répondu à un questionnaire en ligne mesurant leurs connaissances, attitudes et pra­ tiques en matière de DA, les barrières perçues à leur élabo­ ration, et leur intérêt à y participer. Résultats: Les connaissances des ostéopathes étaient faibles. Plus leur niveau de connaissances était élevé, plus leur positionnement était favorable, plus leur niveau de confort était grand et plus les pratiques professionnelles liées aux DA étaient fréquentes. Le manque de connais­ sances est la barrière majeure à l'élaboration des DA, comme le sentiment que la responsabilité d'initier cette discussion incombe à d'autres professionnels, le profil de la patientèle en ostéopathie et le manque de temps. Malgré cela, un quart des participants ont fait part de leur intérêt à s'impliquer dans l'élaboration de DA. Conclusion: Ne disposant pas de connaissances suffi­ santes, les ostéopathes sont peu enclins à discuter des DA. Améliorer leurs connaissances au moyen d'une forma­ tion post-graduée pourrait contribuer au développement d'attitudes favorables envers les DA, ce qui les rendrait plus susceptibles de s'impliquer dans ce processus.

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