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Abstract

Prenant appui sur l’histoire du sujet cérébral, cette étude vise à retracer le contexte historique et épistémologique qui, au tournant des années 2000, a favorisé l’émergence de la neuropsychanalyse. Nous soutenons qu’on ne peut comprendre l’apparition du champ sans prendre en compte la ligne de partage anthropologique qui se dessine entre la représentation désincarnée du sujet, issue des sciences cognitivo-computationnelles, et celle d’un sujet corporel et sentant, issu de la neurologie de la seconde moitié du XIXe siècle. Nous montrons enfin comment l’héritage freudien en matière de neurologie a mené la neuropsychanalyse à opérer un tournant phénoménologique. Or ce tournant interroge les apports ainsi que l’autonomie scientifique de la neuropsychanalyse.

Building on the history of the cerebral subject, this study aims to retrace the historical and epistemological context that contributed towards the emergence of neuropsychoanalysis at the turn of the 2000s. We suggest that the emergence of neuropsychoanalysis cannot be explained without considering the anthropological dividing line opposing the disembodied representation of the subject, promoted by the cognitive and computational sciences, with the corporeal and experiencing subject from neurology of the latter half of the 19th century. Finally, we show how the Freudian neurological legacy led neuropsychoanalysis to operating a phenomenological turning point. This turning point interrogates the inputs and the scientific autonomy of neuropsychoanalysis.

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