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Abstract

Dans le canton de Vaud, de récentes modifications légales interdisent les mesures de contrainte mécanique et topologique dans les établissements socio-éducatifs. Dans ce contexte, l'accompagnement institutionnel des personnes en situation dite «complexe», soit cumulant une déficience intellectuelle et des troubles psychiques, est l'objet de nombreux débats. Partant d'entretiens semi-directifs réalisés avec des éducateurs et éducatrices, cet article questionne l'usage de la force physique par le personnel éducatif (notamment les pratiques de contention manuelle), mais aussi ses réactions face aux gestes violents des personnes en situation de handicap. Il mobilise une perspective de genre et montre que, bien que cachée et contraire aux valeurs de métier, la violence (subie et agie) trace une ligne de démarcation informelle entre le personnel éducatif et reflète un accès inégal à la reconnaissance professionnelle.

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