Résumé

Lorsque la mort survient, l’attention se focalise sur la façon dont les collectivités fixent le devenir du cadavre. Il est plus rare de s’intéresser à la mobilité des morts, non seulement lorsqu’ils vont de leur lieu de décès à leur lieu de sépulture, mais aussi lorsqu’ils transitent d’un cimetière à un autre, lorsqu’ils sont exposés dans des lieux publics ou lorsqu’ils franchissent des frontières. S’appuyant sur une série de références en la matière et reprenant des éléments tirés d’une recherche menée auprès de familles migrantes ayant rapatrié un proche défunt, ce texte apporte quelques éclairages sur les formes que revêtent la mobilité des dépouilles et leurs ancrages, sur de brèves et de longues périodes, pour remettre en perspective certaines conceptions de la mort et du deuil.

When death occurs, the focus is on how communities determine the destiny of the corpse. It is rarer for the mobility of the dead to be a concern; this includes not only the movement from where they died to their burial place, but also when they pass from one cemetery to another, when they are exposed in public places or when they cross borders. Based on documentary and field research conducted with migrant families who repatriated a deceased close relative, I seek to provide insight into the question of the forms of mobility of human remains and their anchorings, during short as well as long temporalities, so as to re-examine certain conceptions of death and mourning.

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