Résumé

1918, fin de l’effroyable Grande Guerre, profits colossaux d’un côté, famine de l’autre, puissante épidémie de grippe espagnole, Grève générale, etc., c’est dans un contexte mouvementé et une Suisse divisée que l'Ecole d’études sociales de Genève – l’une des premières de notre pays – voit le jour. Ce récit séculaire traverse des questions primordiales pour la vie sociale de notre région et au-delà : l’influence de la bourgeoisie protestante et du mouvement féministe dans l’établissement d’une nouvelle formation professionnalisante proposée d’abord aux seules femmes ; la diversification et la mue de l’offre en fonction de l’évolution de la réalité sociale et des sciences humaines (sociologie, psychologie, économie politique, etc.) ; l'évolution des structures de l'école (Centre de recherches sociales, Centre de formation continue, bibliothèque, etc,) ; l’évolution des relations institutionnelles entre une école professionnelle, la demande sociale (population, employeurs), l'Université et l’Etat. L’évolution des techniques de gestion de l’institution (autogestion, management de la qualité, etc.) ; les tensions inhérentes aux ambitions du travail social (contrôle social, cohésion sociale, transformation sociale, etc.). Dans un texte riche de détails, Didier Cattin s'attache à faire ressortir les phases décisives et les moments clés qui ont fait cet établissement ainsi que les enjeux auxquels l'école a dû faire face. A travers son histoire, c'est toute l'histoire de la formation, de l'action et de la politique sociales qui émerge.

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