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Abstract

Background: The development of Mountain Ultra Marathon (MUM) raises several questions to health professionals, regarding the short or long-term consequences on the health of participants. Objective: to present the main acute and long-term effects of MUM on the main health issues usually studied among runners. Methods: Pragmatic review of the literature, including grey literature from the medical staff of the races, notably the Ultra-trail du Mont Blanc. Results: Concerning the acute effects, many studies show a severe transient inflammatory state, in particular related to eccentric loads encountered in downhill running, sometimes leading to an extracellular accumulation of water and to a muscular or even renal functional alteration, worsened when NSAIDs are used during the race. Structured and specific training seems to reduce this risk. Transient impairment of cardiac function and cardiac enzyme elevation are often discussed, but not related to symptoms in healthy subjects. In the long term, osteoarticular symptoms appear to be primarily related to a previous traumatic injury, such as ACL tear, rather than to the training load. Cardiac adaptations are similar to those of the “athlete’s heart” described in endurance athletes, which can lead to an increased risk of arrhythmias, usually benign, when training planning is too intensive. This point seems crucial to avoid over-training, and sometimes addiction to sport, whose prevalence seems worrying in this environment. Discussion: MUM is characterized by a long exercise duration but low intensity, which limits the duration of acute damage. The effects of the inflammation state that could become chronic in case of accumulation of races remain uncertain for health. New longitudinal studies are therefore needed, including behavioural and psychological dimensions.

Contexte: le développement des courses d’ultra-trail soulève plusieurs questions aux professionnels de la santé, concernant les conséquences à court ou long terme sur la santé des pratiquants. Objectif: présenter les principaux effets à court et long terme de l’ultra-trail sur les principales problématiques de santé habituellement étudiés chez les coureurs. Méthodes: revue pragmatique de la littérature, incluant la littérature grise issue du personnel médical des courses, notamment l’Ultra-trail du Mont Blanc. Résultats: concernant les effets aigus, de nombreux travaux montrent un état inflammatoire sévère transitoire, en particulier lié aux charges excentriques rencontrées en descente, conduisant parfois à une accumulation extracellulaire d’eau et à une altération fonctionnelle musculaire, voire rénale, d’autant plus lorsque des AINS sont utilisés lors de la course. Un entrainement structuré et spécifique semble réduire ce risque. L’altération transitoire de la fonction cardiaque et l’élévation enzymatique cardiaque sont souvent discutées, mais non reliées à des symptômes chez les sujets sains. Sur le long terme, les symptômes ostéo-articulaires semblent être principalement liés à une lésion traumatique antérieure, telle qu’une déchirure du LCA, plutôt qu’à la charge d’entraînement. Les adaptations cardiaques sont similaires à celles du «cœur de l’athlète» décrit chez les athlètes d’endurance, pouvant conduire à un risque accru d’arythmies, le plus souvent bénignes, lorsque la planification de l’entrainement est trop intensive. Ce point semble crucial pour éviter le surentraînement, et parfois l’addiction à l’activité sportive, dont la prévalence semble préoccupante dans ce milieu. Discussion: l’ultra-trail est caractérisé par une durée d’exercice longue mais de faible intensité, ce qui limite la durée des dommages aigus. Les effets de l’état d’inflammation qui pourrait se chroniciser en cas d’accumulation de courses restent incertains pour la santé. De nouvelles études longitudinales sont donc nécessaires, y compris pour les composantes comportementales et psychologiques.

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