Résumé
À partir d’une approche pragmatique et d’un matériau constitué notamment d’entretiens et
d’observations avec des professionnels du placement dans un organisme cantonal de l’assuranceinvalidité
en Suisse, cet article aborde leur prise en compte, dans l’espace de l’entretien avec des
assurés atteints dans leur santé, d’éléments non prescrits par le dispositif légal allant au-delà du seul
soutien à l’emploi prévu par la mesure de placement. Les éléments mobilisés ont trait d’un côté à des
questions sur la vie privée des assurés et, de l’autre, à l’offre d’un accompagnement de type social
pour les aider à surmonter les divers problèmes qu’ils peuvent rencontrer au-delà de l’emploi. Les
premiers éléments seront examinés à l’aune de l’intrusion dans la vie privée des assurés et des
cadres légaux destinés à protéger les données personnelles et le second, en évaluant la pertinence
de prévoir une formation en travail social pour les professionnels du placement issus d’autres métiers.