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Abstract

Les travailleurs frontaliers constituent une part importante de la force de travail en Suisse. Dans certains cantons, leur proportion dépasse 25 % de la population active. Une telle présence fait évidemment naître des ressentiments, et les frontaliers sont souvent considérés comme une menace pour les travailleurs résidents. Selon l’opinion publique, les travailleurs frontaliers seraient ainsi responsables de graves problèmes, tels que chômage et pression sur les salaires. Toutefois, la littérature scientifique contredit ces observations. De manière générale, les analyses statistiques ne font ressortir que des effets d’ampleur modeste, voire inexistants. Il faut toutefois relever que les effets moyens masquent des effets différenciés suivant le niveau de qualification, et certains travailleurs sont négativement impactés. Il est donc possible que quelques cas emblématiques et médiatisés puissent forger l’opinion publique, sans qu’ils ne constituent en réalité une norme.

Crossborder workers represent a major part of the Swiss labor force : more than 25% of the active population in some cantons. This situation has, of course, created resentment, and Swiss residents often see these wageearners as a threat. According to a public opinion poll, crossborder workers are said to be responsible for serious problems, such as unemployment and wage pressures ‒ in contradiction with the findings of all scientific studies on this topic. Although statistical analyses detect scant or even no effects, their results cover up effects that appear when the statistics are differentiated by level of job qualification : the impact thus turns out to be negative on some workers. A few emblematic cases reported in the media might shape public opinion, but they are not normal.

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