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Abstract

La sexualité a toujours fait l’objet d’une régulation normative et pratique de la part de l’Église catholique. Durant la période contemporaine, le déploiement d’un corpus de discours et de dispositifs destinés à contrôler, contenir, canaliser et réprimer les pratiques sexuelles semble évoluer. Dans un contexte globalement marqué par la sécularisation, l’efficacité de ces dispositifs normatifs est mise à l’épreuve et tend à être renouvelée. La valorisation d’un modèle de sexualité « responsable », éthique, tend alors à prendre le dessus sur l’énumération des péchés qui, s’ils sont toujours bien présents, ne sont plus au centre du discours. À l’heure de la crise climatique et du scepticisme face au pouvoir émancipateur de la technique, c’est désormais la voie d’une « écologie humaine » – voire « intégrale » – qu’il convient de suivre dans le domaine des conduites sexuelles. La condamnation de la sexualité hors mariage, de la contraception « artificielle » et des technologies d’aide médicale à la procréation n’est plus directement justifiée par des considérations « morales », mais par des considérations biologiques et environnementales.

Sexuality has always been subject to normative and practical regulation by the Catholic Church. During the contemporary period the deployment of discourse and technics designed to control, contain and repress sexual practices seems to be evolving. In a secular society, the effectiveness of these normative devices is challenged and has to be renewed. The valorization of "responsible" and ethical sexuality tends to take precedence over the enumeration of sins which, although still very present, are no longer at the centre of the Church discourse on sexuality. Today, facing climate change and environmental crisis, the emancipatory power of technology raises more scepticism. From a Catholic perspective, "human ecology" - or even an "integral ecology" - should be followed in sexual conduct; the condemnation of sexuality outside marriage, "artificial" contraception and medically assisted procreation technologies is no longer directly justified by "moral" considerations but by biological and environmental considerations.

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