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Abstract

Le monastère vieillit, la proportion de ses membres âgés augmente de façon significative. Moines et moniales sont aux prises avec une gageure : tenir pour vieillir et mourir dans leurs murs, sans faire porter la charge aux plus jeunes ou décourager les personnes qui seraient attirées par ce type d’engagement. La ligne de crête est ténue. La vieillesse et la mort obligent un devoir faire ensemble qui, à défaut d’être nouveau, demande aujourd’hui d’être vécu au prisme de normes gérontologiques et palliatives actuelles. Si la mort offre l’opportunité de renforcer l’idéal communautaire, elle renvoie aussi simultanément à l’amenuisement de ces collectifs. Cet article veut questionner la vieillesse et les lieux du mourir sur la base d’une étude ethnographique en cours sur le vieillissement des communautés contemplatives en Suisse romande et en Bourgogne Franche-Comté française.

Monasteries and convents are aging; the proportion of older people among their members is increasing significantly. Monks and nuns face a challenge: that of holding on to grow old and die within these institutions’ walls, without becoming a burden to the youngest members or discouraging those who would be attracted by this type of commitment. This involves a very delicate balancing act. Aging and dying calls for a common way of living, which, although not new, warrants the integration of current gerontological and palliative standards. Death offers an opportunity to strengthen the community ideal, but at the same time it also leads to the shrinking of these collectives. This article aims to examine old age and places of dying, drawing on an ongoing ethnographic study on the aging of contemplative communities in French-speaking Switzerland and in Bourgogne Franche-Comté, France.

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