Résumé

La pandémie de Covid-19 a conduit à une interdiction du travail du sexe en Suisse du 16 mars au 6 juin 2020, ce qui a accru la précarité d’une population déjà vulnérable économiquement : les personnes travailleuses du sexe (TdS). Privées de leur source de revenus, celles qui le pouvaient se sont tournées vers l’allocation pour perte de gain (APG). D’autres ont requis l’aide sociale ou des soutiens financiers et alimentaires issus d’initiatives privées ou associatives. Depuis la levée de l’interdiction, les difficultés financières persistent et les associations restent des interlocutrices privilégiées pour venir en aide à celles qui en ont besoin. Cet article propose un éclairage de cette situation grâce à une enquête, issue d’une collaboration entre la Haute école de travail social et de la santé Lausanne et Fleur de Pavé, association active auprès des personnes travailleuses du sexe dans le canton de Vaud. L’enquête vise à documenter quelles aides leur ont été proposées depuis le début de la crise du Covid et à quels obstacles elles se sont heurtées pour y accéder. Elle explore également les changements de pratiques et les difficultés auxquelles les TdS et les intervenantes sociales de Fleur de Pavé ont été confrontées depuis le début de la pandémie.

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