Résumé

Les répercussions sur la sexualité constituent souvent l’un des aspects les plus problématiques de la qualité de vie après un cancer. Parmi les professionnel·le·s de santé impliqué·e·s dans le parcours de soins, il a été souligné le rôle central que pourraient tenir les infirmier·ère·s, aux côtés des médecins, dans la prise en charge de ces questions. Or, il semble qu’ils-elles peinent à aborder ce sujet. L’objectif de cet article est d’examiner, sur la base des connaissances actuelles et, plus particulièrement, d’une étude menée en Suisse, les représentations et pratiques des infirmier·ère·s face à l’abord d’un tel sujet dans le champ du cancer. Les résultats relèvent que ces soignant·e·s sont démuni·e·s du fait d’un manque de formation et entravé·e·s par des contraintes structurelles et personnelles. Des pistes permettant des ajustements sont suggérées.

One of the most problematic aspects of patients’ quality of life after cancer is often the impacts on sexuality. Among the health care professionals (hcp) involved in care process, the important role that nurses could play, alongside with doctors, in dealing with these issues has been emphasized. However, it seems that hcp still struggling to broach this subject. The aim of this paper is to examine, based on current knowledge and, more specifically on a Swiss study, nurses’ representations and practices facing such an issue in oncology. Findings highlighted that hcp were unequipped due to a lack of training and hampered by structural and personal constraints. Practical perspectives are suggested to allow future adjustments.

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