Résumé

Le travail de nuit est reconnu comme un facteur de risque de développement de maladies chroniques telles que l'obésité, les maladies cardio-vasculaires ou le diabète. Or, les habitudes et les apports alimentaires des travailleurs de nuit sont également modifiés, représentant un facteur de risque additionnel. De nombreuses études n'ont pas mis en évidence de différence d'apports énergétiques entre les travailleurs de nuit et de jour. Cependant, le travail de nuit a un impact à la fois sur la structure de l'alimentation et sur les choix alimentaires. Ces changements peuvent s'expliquer par des altérations des préférences et des sensations alimentaires mais également par des contraintes telles que l'offre alimentaire, l'infrastructure à disposition ou la possibilité de planifier une pause par exemple. Une étude qualitative exploratoire a par exemple montré que, même si les participants rapportaient peu de préoccupations alimentaires, des pratiques alimen­taires problématiques, une déstructuration alimentaire et un manque de contrôle dans les choix alimentaires étaient présents. Cet article a pour but de décrire l'influence du rythme circadien sur les processus digestifs et métaboliques ainsi que la désynchronisation induite par le travail de nuit. De plus, sur la base des connaissances et des pratiques observées, des stratégies de prévention et des pistes de conseils sont proposées.

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